Le 7 février l’Assemblée Nationale a adopté la loi d’accélération pour la production d’énergies renouvelables. On y découvre une première définition pour encadrer l’agrivoltaïsme. Une pratique qui pourrait accompagner l’objectif fixé par le chef de l’Etat de multiplier par dix la production d’énergie #solaire d’ici 2050.
L’agrivoltaïsme, qu’est-ce que c’est ?
🌱☀ Avec l’installation de panneaux solaires sur des terres cultivées et d’élevage, l’#agrivoltaïsme concilie production agricole et production d’énergie renouvelable. C’est une filière à la croisée des enjeux alimentaires et énergétiques.
Concrètement, l’agrivoltaïsme reste avant tout un outil agricole qui doit rendre directement service à l’#agriculture et permettre :
- d’apporter une protection contre les aléas climatiques (sécheresse, stress hydrique…)
- de garantir le bien-être animal,
- d’atteindre un meilleur potentiel agronomique des cultures
L’agrivoltaïsme, une filière en expansion
Pour Arnaud Colson, président fondateur de Territoires Consulting, lui-même impliqué dans le développement du #photovoltaïque : “il faut absolument éviter les excès qui conduisent au refus, des éoliennes par les riverains. Pour cela, les projets photovoltaïques doivent être bien conçus et acceptés par les populations, c’est-à-dire sur des surfaces raisonnables, en priorité artificialisées de 1 à 30 ha maximum. De son côté, l’agrivoltaïque, en protégeant la plante des changements climatiques (brulures, grêle… ) est d‘abord un service rendu à l’agriculteur qui stabilisera, voire améliorera ses rendements viticoles, fruitiers ou d’élevage pour les ovins, caprins et bovins. Cette option doit cependant rester limitée.”
🌿 En effet, la production d’électricité ne doit pas être l’activité principale de la parcelle et l’installation #agrivoltaïque doit toujours pouvoir être réversible.
Pour Jean-Edouard de Salins, qui dirige le déploiement international des services agrivoltaïques de Sun’Agri, leader français de cette filière en expansion “le potentiel de développement du photovoltaïque en France pourrait représenter plus de 40% du mix énergétique (fonction du scénario RTE 2050 retenu), il joue déjà un rôle de premier plan à l’international. L’#agrivoltaïque pourrait quant à lui représenter plus de 30% de la production photovoltaïque française en 2050. La R&D reste un axe majeur pour affiner les productivités « agri & voltaïque », en particulier l’impact agricole et donc la conciliation RSE de tels équipements”.
Aujourd’hui, on estime qu’en France 15 % du parc photovoltaïque serait situé sur des terres agricoles.