Comprendre la CSRD en 3 minutes
La directive européenne de la CSRD semble être un rouleau compresseur qui déboule sur les entreprises.
Près de 50000 entreprises, dont 6000 en France, vont être concernées par des obligations de publications extra-financières d’ici 2026. Cà-dire demain.
Qu’en est-il réellement ?
Qu’est-ce qui n’est pas obligatoire ?
Albacombee vous propose une série en 5 épisodes pour comprendre concrètement comment mener ce projet dans vos organisations.
Qu’est-ce que la CSRD ?
La CSRD est avant tout un langage commun et une méthodologie mise en place au niveau européen.
Elle permet un dialogue facilité et comparable entre l’entreprise et ses parties prenantes sur des sujets environnementaux, sociaux et de gouvernance.
Parmi les parties prenantes, des financeurs, investisseurs, assureurs sont un interlocuteur particulièrement concerné par la CSRD.
Concrètement, la CSRD est une directive publiée en juillet 2023 au niveau européen, puis transposée en droit français en décembre 2023.
Elle concerne 50000 entreprises au niveau européen et près de 6000 en France.
Mais par capillarité, parce que c’est une approche par la chaîne de valeur, presque toutes les entreprises sont concernées.
Concrètement, la CSRD est une obligation de publication d’un certain nombre d’informations extra-financières qui seront auditées par un organisme tiers indépendant.
La CSRD s’inscrit dans le cadre du Pacte vert européen, du Green Deal.
Son objectif ultime est d’orienter, de flécher des investissements et les financements vers les activités les plus durables.
Ce n’est pas une obligation de résultat mais plutôt une obligation de forme afin de respecter la méthodologie proposée.
Comment ça fonctionne ?
La CSRD est un ensemble de normes, les fameuses ESRS.
Alors 2 de ces normes portent sur les informations générales et la construction de la matrice de double matérialité. 5 de ces normes portent sur les sujets environnementaux. 4 portent sur les sujets sociaux. Et enfin 1 norme concerne les sujets de gouvernance.
Les 6 étapes à respecter
Il y a en gros 6 étapes à respecter pour construire le rapport de durabilité voulu par la CSRD.
- La première étape est de construire sa matrice de double matérialité.
- La 2e étape concerne l’analyse des écarts entre les informations disponibles dans l’entreprise et celles demandées par la CSRD.
- La 3e étape est la définition des politiques, des plans d’action ainsi que le choix des cibles et des indicateurs sur les sujets que vous aurez considérés comme prioritaires ou significatifs pour l’entreprise.
- La 4e étape est la collecte des informations pour nourrir ces plans d’action et ces indicateurs.
- La 5e étape est la formalisation du rapport de durabilité et l’audit.
- Enfin la dernière étape est la publication sur la plateforme européenne dédiée à la CSRD de vos informations extra-financières issues de votre rapport de durabilité.
Toutes ces étapes peuvent faire peur, mais il n’y a pas de quoi !
Ce qui est important c’est d’y aller étape par étape.
La CSRD, ce n’est pas une obligation sur le fond des données mais bien une obligation sur le format, sur la publication.
Elle est une méthodologie pour analyser, mettre en forme et publier des informations extra-financières.
Il n’y a aucune exigence sur le fond. L’essentiel est de choisir ses combats, de fixer des priorités et d’y aller étape par étape.